2020 04 06 : La musique peut-elle confiner les mœurs ?

Le confinement me semble s’apparenter au supplice de la goutte d’eau. Vous savez, cette méthode de torture moyen-âgeuse où le condamné était ligoté serré sur une planche et une goutte d’eau tombait sur son front à intervalle très régulier et exactement au même endroit.

La répétition, la répétition, des heures et des jours durant, finissait par rendre fou le malheureux supplicié. Et il est historiquement documenté (au musée de la torture médiévale à San Gimignano, en Italie) que la claustration augmentait l’effet du supplice.

Alors, moi ! Pensez ! Au 21ème jour de confinement !

Vous me direz « oui…mais… y’a pas de goutte d’eau ».

D’accord, d’accord. Sauf si je suis un peu masochiste… et que cette goutte d’eau, je me l’inflige à moi-même !

Maso un peu ; je veux bien ; mais je hais la douleur physique et je déteste les persécutions sur divan freudien, sous leurs première ou deuxième topiques, thérapies adlériennes, écoles jungiennes, chapelles lacaniennes, aires winnicottiennes et toutes autres variantes de culs-culs-clans ridicules mais horribles.

J’ai dit maso, mais pas sado…

Alors comment souffrir proprement ? Comme disait le grand Brel : « Il y a l’arsenic, mais c’est trop long. Il y a le révolver, mais c’est trop court. Il y a l’amitié, mais c’est trop cher. Il y a le mépris : c’est un péché ! »

J’ai trouvé : ma goutte d’eau à moi, six fois par jour, durant 3 minutes et 28 interminables secondes, la voici :

6 avril 2020