2019 11 08 : La Belle Epoque – film

Pour le réalisateur Nicolas Bedos, la Belle Epoque ce n’est pas la période 1880 – 1914 (qui a conduit à l’horreur que l’on sait en songeant à cette dernière date) mais 1974.

Pourquoi ? Parce que le personnage central, Victor (Daniel Auteuil), mal à l’aise dans sa soixantaine, mis à la porte par sa vieille épouse Marianne (Fanny Ardant), rencontre Antoine (Guillaume Canet), start-upeur inventif qui, au moyen de procédés divers et variés, peut le ramener à l’époque de son choix.

Et Victor de choisir une période de cette année 1974 où il connut son bel amour… le lieu de cette rencontre fut un café de Lyon : la Belle Epoque. Nous y voilà.

Et nous y voilà bien, car ce n’est pas un drame, à peine une comédie dramatique, avec un net penchant pour la comédie, drôle et attachante.

Et nous y voilà bien, avec des acteurs captivants : Daniel Auteuil a parfaitement vieilli, et c’est rare… Fanny Ardant, que je n’appréciais pas trop auparavant, s’est bonifiée avec le temps. La jeune Marianne-Margot est réinventée sous les traits de Doria Tillier et Victor-Antoine par Guillaume Canet bien sûr.

Et nous y voilà bien, car les dialogues sont incisifs et intelligents, on y reconnaît le style percutant de Nicolas Bedos. La mise en scène d’un scénario aussi bluffant qu’improbable aurait pu être boiteuse : elle est précise, agile et maîtrisée.

Et nous y voilà bien, car la nostalgie n’est pas pleurnicheuse mais heureuse, le sentimentalisme et la mélancolie sont dosés juste comme il faut.

Allez savoir pourquoi, je me suis pris à penser qu’à travers Victor – Daniel Auteuil, c’était à son père Guy que Nicolas rendait hommage.

8 novembre 2019

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