2017 05 20 : E la più bella attrice italiana è…

Et la plus belle actrice italienne est…

Dans les années 1950-1970 je n’étais pas un grand amateur de cinéma, mais le cinéma italien était mon préféré car la Nouvelle Vague française me barbait un peu et j’ignorais superbement (et sottement) le cinéma nord-américain…

Le cinéma transalpin de ces années-là surabondait d’acteurs de première grandeur et d’ailleurs nombre d’acteurs français venaient aussi tourner à Cinecittà…

Mais alors les actrices ! Quelle floraison ! De belles actrices italiennes, il y en eut des dizaines, qui avaient tous les atouts possibles et imaginables (surtout imaginables, car à cette époque la caméra en montrait un peu, mais pas tellement trop, l’Osservatore Romano veillait et si nécessaire grondait).

Belles actrices italiennes que j’avais depuis un peu oubliées ; les centres d’intérêt se modifient avec le temps, n’est-ce pas, chers amis…

Si bien que, l’autre soir, dans une salle où l’on donnait une rétrospective des films italiens de cette époque, je redécouvre avec une vive émotion l’actrice qui pour moi fut la plus belle, et de loin, et de très haut.

Et à cause de laquelle j’entretins dès lors (et déjà !) un délectable mépris pour la critique téléramiesque qui à mon avis ne l’avait pas consacrée comme elle le méritait.

Alors, cette actrice la plus belle ? Sophia Loren ? Gina Lollobrigida ? Silvana Pampanini ? Silvana Mangano ? Monica Vitti ? Claudia Cardinale ? Stefania Sandrelli ?

Non !

Certes, les susnommées présentaient d’incontestables avantages et crevaient l’écran avec éloquence. La plupart de mes copains en étaient d’ailleurs émus au point d’aller voir plusieurs fois tel ou tel film…

Non, moi, ma préférée, celle que je revis donc par hasard l’autre soir dans Les Volets clos de Luigi Comencini, c’était Eleonora Rossi Drago.

J’ai lu sur Wikipédia qu’elle a tourné dans deux films français : L’Affaire Maurizius de Julien Duvivier et La Tour, prends garde ! de Georges Lampin, mais je ne pense pas les avoir vus.

Je me souvenais en revanche très nettement de son interprétation remarquable dans Femmes entre elles, qui se déroule à Turin, film magnifique, réalisé par Michelangelo Antonioni que j’admirais, et adaptation réussie du roman Tra donne sole de Cesare Pavese, auteur tragique dont je dévorais tous les livres traduits.

Je me souviens aussi de son rôle extraordinaire – pour l’époque – d’une jeune veuve tombant amoureuse d’un adolescent (Jean-Louis Trintignant) au cours d’un Été violent, film de Valerio Zurlini qui nous fait vivre l’atmosphère pesante de la station balnéaire de Riccione en 1943…

20 mai 2017