Tonique.

Le propos du livre est exposé dès la première page. Cet essai a pour objectif d’énoncer et de définir un devoir qui concerne les personnes âgées : le devoir du vieillir. Les personnes vieillissantes sont toujours abordées sous l’angle des droits et jamais sous celui des devoirs. Le vieillissement est toujours vu et observé à partir des déficits engendrés par l’avance en âge, jamais à partir des acquis de l’avance en âge.

Les valeurs de l’âge constituent une logique en opposition totale avec les valeurs de notre société : vitesse, force, maîtrise du temps et consommation. Or ces valeurs premières sont en harmonie avec celles qui président à la vie de la Terre. En effet, la Terre est lente, elle est fragile, elle est disponible à toute forme de vie. Les personnes âgées ont le devoir de se servir de ces valeurs pour défendre et proclamer les droits des jeunes générations et de celles à venir. Les expressions « vieux », « vieilles » sont la marque du respect. Les infirmités se muent en qualités. S’il marche lentement, c’est qu’il connaît le poids des choses. S’il est sourd ou aveugle, c’est qu’il est avec la pensée. S’il divague, c’est que déjà près des dieux, il parle un langage que nous ne pouvons comprendre. Comme ceci est bien dit ! On dirait du Jacques Lesimple…

par Maximilienne LEVET
Collection Pratiques gérontologiques
Editions érès
11, rue des Alouettes – 31520 RAMONVILLE
site : www.edition-eres.com
septembre 2002, 116 pages, 8 €